ATELIER THIOLLIERE Restauration et Conservation de Livres,
Archives et Documents Graphiques - Reliure - Dorure

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La dorure sur cuir et l’impression à chaud à l’atelier Thiollière

La dorure traditionnelle à chaud

la dorure traditionnelle à chaud est la dorure utilisée depuis des siècles pour

  • la décoration, le titrage et la cotation des reliures en cuir.
  • la décoration dorée des pièces d'ameublement habillées de cuir. (bureaux, secrétaires)
  • le marquage des étuis, écrins, ou bagages en cuir.

Reliures de style romantique du 19° siècle

Reliures de style romantique du 19° siècle

L’or utilisé pour la dorure est conditionné en feuilles dans des carnets en papier de soie de différents formats. La fabrication des feuilles, qui exploite les qualités extraordinaires de ductilité de l’or commence par des étapes de tréfilage pour obtenir un fin fil d’or. Ce fil est coupé en petits tronçons qui sont alors martelés, dans un premier temps par des machines puis ensuite à la main (technique traditionnelle) entre des feuilles de parchemin jusqu’à obtenir l’épaisseur souhaitée. La feuille obtenue, de forme ronde, est recoupée au format carré puis conditionnée en carnets. La feuille d’or est si fine, quelques microns, que l’on peut voir à travers par transparence et qu’elle est très fragile ; c’est pourquoi le doreur utilise des outils particuliers pour la manipuler et la découper : le coussin à or qui sert de support pour les opérations de découpe, le couteau à or pour découper les feuilles d’or, et le couchoir à or, petit outil utilisé pour déplacer et appliquer la feuille d’or à un endroit précis (opération de couchage).

Le principe de la dorure à chaud est très simple: le cuir à dorer est recouvert d'un apprêt (autrefois, à base de blanc d' œuf, aujourd’hui formule mise au point par un fabricant). Cet apprêt va jouer le rôle de colle activable à chaud.
La zone à dorer est recouverte d'une feuille d'or.
L'outil de dorure, qui peut avoir l'apparence d'un poinçon gravé d'un motif unique (un fleuron) ou d'une roulette (dont la forme permet la répétition du motif) est chauffé aux environs de 100 degrés.
L'outil est pressé sur la zone à dorer.
L' apprêt déposé à la surface du cuir colle l'or uniquement dans la zone précise du motif.
L'or non fixé par la dorure est nettoyé à l’aide d’un carré de flanelle.

On distingue habituellement la dorure non tracée et la dorure tracée :
La dorure non tracée est réalisée en une seule opération, sur un cuir qui a été recouvert d’un apprêt. La dorure obtenue ne fait qu’un faible creux dans le cuir. Elle est assez rapide à réaliser mais ne permet pas toujours un positionnement précis du décor doré. C’est le type de dorure que l’on rencontre le plus souvent sur les reliures courantes du 16°, 17° et 18° siècles.
La dorure tracée est réalisée en plusieurs étapes : une empreinte est réalisée par pressions successives avec l’outil de dorure progressivement chauffé  sur un cuir légèrement humidifié. On obtient une empreinte très nette et relativement enfoncée dans le cuir. Le fond de cette empreinte est alors recouvert d’un apprêt de dorure, appliqué à l’aide d’un pinceau fin ; il s’agit d’une opération minutieuse et délicate dont dépend la qualité du résultat. Après séchage complet de l’apprêt, une feuille d’or est déposée sur l’empreinte, puis le doreur applique précisément son outil chauffé à 100° dans l’empreinte, à travers la feuille d’or. L’opération peut être renouvelée une ou deux fois jusqu’à l’obtention du résultat désiré. Ce type de dorure est d’une exécution assez lente mais il se prête bien à la réalisation précise de décors complexes.

Les outils de dorure, ou "fers à dorer", sont gravés à la main dans du bronze.
L'atelier Thiollière possède une belle collection de "fers à dorer" qui sont le reflet des styles décoratifs ayant eu cours depuis le Moyen-Age jusqu'à la période Art Nouveau : fleurons, palettes, roulettes.


Les possibilités de la photogravure
Alors que les outils de dorure traditionnels sont gravés à la main dans du bronze, ce qui en rend la fabrication coûteuse, la photogravure, technique assez récente au croisement de la photographie et de la gravure sur métal à l'acide, permet d'obtenir de façon relativement économique un outil de dorure en métal, "un magnésium", à partir de n’importe quelle composition graphique en noir et blanc. Cette composition graphique peut se faire à l'ordinateur ou à main levée ce qui donne une grande liberté de création. La reproduction d’un logo est facile.
La dorure avec le "magnésium" ne se fait pas à la main mais au moyen d'une presse à chaud, le balancier.

La dorure à la feuille d'or est toujours pratiquée à l'atelier Thiollière, cependant, une présentation sous la forme d'un film regroupant l'apprêt et l'or s'avère plus pratique et d'un emploi moins onéreux pour la plupart des travaux.
L'existence d'une large gamme de couleurs sur film, en finition mate satinée ou brillante ainsi que la grande variété des matières de couvrure (papiers, simili...) multiplient les possibilités graphiques.

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